La maladie de Minamata est une forme d'intoxication au mercure qui a touché durant des décennies des milliers d'habitants des pourtours de la baie de Minamata, au Japon.

Les symptômes et syndromes subis par ces malades se caractérisent par des troubles physiques et neurologiques graves et permanents induits par l'intoxication in utero aux composés de mercure (monométhylmercure principalement). C'est un des exemples les plus souvent cités pour évoquer les « maladies industrielles ». En 2012, le ministre de l'Environnement japonais Gōshi Hosono a fait des excuses publiques auprès des malades et de leurs descendants au nom de l’État japonais.

En 1907, le fondateur de la compagnie Chisso, Jun Noguchi, installe une usine pétrochimique à Minamata, au sud-ouest du Japon.

L'usine utilise de l'oxyde de mercure comme catalyseur pour la synthèse de l'acétaldéhyde CH3CHO. À partir de 1932, cette usine rejette de nombreux résidus de métaux lourds dans la mer dont des composés mercuriels.

Vingt ans plus tard, les premiers symptômes apparaissent (de nombreux problèmes liés au système nerveux, par exemple la perte de motricité) et la première description de la maladie remonte à 1949.

En 1959, le docteur Hajime Hosokawa, employé de la firme Chisso, acquit la certitude, à la suite d'expériences qu'il mena sur plusieurs centaines de chats, que les phénomènes observés étaient liés à la pollution par le mercure.

Ci-contre : Musée consacré à la maladie de Minamata.

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