Honneur, vengeance et jalousie : tels sont les thèmes principaux de l’opéra Pagliacci.

Cette courte œuvre composée en 1892 par Ruggero Leoncallo figure au répertoire des opéras véristes les plus célèbres. L’originalité de la pièce réside dans cette alliance entre une violence dramatique inédite et la technique souvent utilisée du « théâtre dans le théâtre ». Basée sur un fait divers, l’opéra relate l’histoire de Canio et de sa femme Nedda, acteurs ambulants jouant pour le public d’un village de Calabre le drame d’Arlequin et Colombine jusqu’à ce que la réalité face brutalement basculer la représentation dans l’horreur du meurtre. Déguisé en clown, en Arlequin, Canio, mari trompé fou de jalousie tue sa femme Nedda jouant Colombine et son amant Silvio qui cherche à la secourir. « La commedia è finita ! » conclue le mari meurtrier en réponse aux hurlements d’horreur des spectateurs qui comprennent subitement que le sang rouge qui coule est bien réel et que les acteurs n’ont pas fait « semblant »

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