La formule est souvent entendue lorsque l'on souhaite rappeler une personne à l'ordre ou du moins la calmer.

Au moment même où vous penserez “ça va chauffer pour moi“, il sera déjà trop tard. Impossible de faire machine arrière, de recoller les morceaux du vase que vous venez de casser ou de revenir sur des propos peu châtiés. Il faudra assumer les conséquences de vos actes. Courber l'échine et accepter de vous faire «remonter les bretelles». Mais d'où vient cette curieuse sentence vestimentaire ? Le Figaro revient sur son histoire. Un récit qui n'est pas sans nous replonger dans les armoires de nos aïeux...

À l'origine, le mot «bretelle» désigne «une rêne, une bride». Emprunté à l'ancien haut allemand brittil, peut-être par l'intermédiaire de la forme brittila, l'accessoire vestimentaire s'emploie d'abord au XIIIe siècle, comme «une bande de cuir ou de tissu pour porter ou soutenir un objet». Ce n'est que bien plus tard, au XVIIIe siècle, que l'objet quittera les caisses à outils de nos ancêtres pour tisser sa toile dans les ateliers de couture. On le retrouvera alors, du fait de «sa ressemblance avec la pièce de harnachement du cheval», employé comme «une pièce de vêtement masculin constituée de deux bandes souvent élastiques passant sur les épaules et croisées dans le dos, servant à soutenir le pantalon».

«Remonter les bretelles», c'était donc redonner un ordre à sa tenue.

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