La tombe d'Oscar Wilde, intitulée Flying Demon Angel (« ange-démon volant »), est un monument funéraire situé à Paris au cimetière du Père-Lachaise. Il a été sculpté dans un bloc de vingt tonnes, de 1911 à 1914 par Jacob Epstein, sculpteur d'origine américaine. Financé par Helen Carew, une admiratrice de l'écrivain irlandais, ce monument s'inspire d'un taureau ailé assyrien, conservé au British Museum.

À l'époque, l’œuvre suscita l'indignation en raison de l'exhibition des parties génitales proéminentes de l'ange surplombant le caveau. Une anecdote veut qu'en 1961, deux anglaises outrées saisissent des pierres en bordure de l'allée et lui fracassent les testicules.

Dans les années 1990, le tombeau est devenu l’objet d’un rituel étonnant. Personne ne sait vraiment pourquoi, mais les admirateurs (et, surtout, admiratrices) du célèbre poète ont pris l’habitude de venir déposer un baiser au rouge à lèvre sur ce tombeau au passé sulfureux.

Un hommage qui partait sans doute d’une bonne intention – c’est pour un baiser qu’Oscar Wilde a été emprisonné – mais qui a endommagé au fil des ans la sculpture. En 2011, des vitres en plastique de deux mètres de haut ont donc été apposées autour des parois de pierre pour empêcher que ses admirateurs ne grimpent sur la malheureuse tombe voisine pour y déposer le traditionnel baiser à Oscar.

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