Pour les Beach Boys, ce fut à la fois l’apogée et le début de la dégringolade. Avec Good Vibrations, le groupe californien signe le succès mondial de 1966, devançant même les Beatles dans les classements en Grande-Bretagne. Et pourtant, cet hymne psychédélique, «opéra de poche» pour son créateur Brian Wilson, «Graal de la pop» selon le magazine Mojo qui l’a élu meilleur morceau de tous les temps, sera le dernier grand succès des garçons de plage.

En février 1966, lorsque les enregistrements de Good Vibrations commencent au Gold Star Studio d’Hollywood, Brian Wilson, leader et compositeur du groupe, prépare un nouvel album, Pet Sounds, probablement le plus abouti et le plus mûr de la carrière des Beach Boys. Du haut de ses 24 ans, Brian a déjà au compteur dix albums en quatre ans, et il est devenu le producteur du groupe qui compte ses deux frères, Dennis et Carl, leur cousin Mike Love et leur ami d’enfance, Al Jardine. Et le temps où ces gamins sillonnaient la Californie dans un vieux break, vêtus de leurs chemises rayées Pendleton (ce qui leur a inspiré le premier nom du groupe, les Pendletones), cachetonnant sur tous les campus, est bien loin.

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