La dénomination de Dieu dans le judaïsme se fait par le Nom de quatre lettres, YHWH, qui le désigne le plus souvent dans la Torah, mais aussi par de nombreuses métonymies qualifiant les attributs et qualités divines, car le Tétragramme est réputé ineffable en raison du Troisième Commandement : « Tu n’invoqueras pas le Nom YHWH ton Dieu en vain » (Ex 20:61).

La tradition juive considère sept de ces noms comme sacrés, devant faire l’objet de règles précises de transcription par les scribes et ne pouvant, une fois écrits, être effacés. Pour l’école de pensée juive qui considère que rien ne peut en définitive être dit de Dieu, ces différentes appellations font référence aux différents rapports de Dieu avec l'homme, au contexte dans lequel on se réfère à YHWH, aux différents aspects qu'on veut mettre en évidence.

Recomposé en français comme Yahweh (plus rarement Yawho ou Yawha), parfois Jéhovah, le Tétragramme est vraisemblablement à l'origine du Yao des gnostiques et, peut-être, du dieu Yaw mentionné dans les sources ugaritiques. En effet, si on suppose que les lettres Heh (H) du Tétragramme servent d'augmentation sacrée au Nom, comme le Heh d'Abram devenant AbraHam et de Saraï devenant SaraH, l'association devient évidente. Et, bien que le Heh final de YHWH ait sûrement été muet en hébreu classique, le Heh entre le Yod et le Waw était, lui, presque certainement prononcé.

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