Dans l'hindouisme, Châmundâ est une déesse sanguinaire qui accepte les sacrifices humains ; il s'agit, bien sûr, d'une métaphore où le dévot sacrifie son égoïsme humain à la Déesse, pour renaître en tant que brâhmane libéré du cycle des réincarnations (dvija, « deux fois né », est un titre brahmanique prouvant la renaissance salvatrice grâce à la connaissance védique) ; Tchâmoundâ est une émanation de Dourgâ, la Nature toute-puissante justicière ; d'après le Mârkandéya Pourâna, elle détruit les génies, et se présente ainsi : « Du front de la Mère aux sourcils froncés sort une déesse noire, terrible à voir. Elle porte une épée, un lacet, une lourde massue et, autour de son cou, un collier têtes de morts. Desséchée, vieille et hideuse, elle est vêtue d'une peau d'éléphant. La bouche ouverte, les yeux injectés de sang, elle emplit de ses cris les quatre coins du ciel ».

Elle est aussi assimilée à Kâlî, déesse du temps ; et représentée avec un aspect squelettique, les seins pendants, le ventre creux.

Elle fait parfois partie des Sapta Mâtrikâ, les sept Mères créées pour aider Dourgâ dans sa lutte contre les asura ou démons.

Châmundâ figure également dans certains récits indépendamment des mères ; elle est alors parfois associée à Vîrabhadra ou à Bhairava.

On la représente généralement dotée d'une épée ou d'un trident et d'une tête coupée.

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