Les Rapa Nui ou Rapanuis constituent l'ethnie polynésienne vivant dans l'Île de Pâques et parlant la langue rapanui.

La population austronésienne autochtone, les « Haumaka » ou « Matamua » (les « premiers » en rapanui), originaire, selon la tradition orale, des Marquises (Hiva-Oa ou Nuku-Hiva) a été quasiment exterminée en 1862, lorsqu’une flotte péruvienne d’esclavagistes accosta dans l’île. Après avoir attiré les insulaires — grands amateurs de musique — en jouant de l’accordéon, ils en ont capturé environ 1 500 pour les mettre au travail forcé d’extraction du guano sur les îles Chincha. Les rares survivants furent évacués sur le continent lorsque l’Espagne, qui n’avait pas encore reconnu l’indépendance du Pérou en 1864, occupa les îles Chincha le 14 avril 1864, au début de la Guerre hispano-sud-américaine (1864-1866). De là, ils furent rapatriés grâce aux pressions des missionnaires et du consul de France à Lima, mais au retour ils propagèrent une épidémie de variole, manquant de peu d’exterminer le reste de la population.

À partir de 1864, les colons français installés dans l’île de Pâques, comme Jean-Baptiste Dutrou-Bornier, commencèrent à faire venir de Rapa, dans l’archipel des Australes en Polynésie française, des ouvriers agricoles pour travailler dans les plantations et les élevages. C’est pourquoi les autochtones actuels se dénomment enata Rapa-nui (« peuple de la Grande Rapa ») et n’ont d’ailleurs pas oublié leurs racines en partie rapanaises.

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