Le "pseudocide" consiste à simuler sa propre mort pour reconstruire une nouvelle vie ailleurs. Ce qui interroge dans les cas de "pseudocide", c'est tout d'abord ce désir de tout brûler, de disparaître pour de bon. Comment peut-il s'expliquer, humainement ? Selon le sociologue David Le Breton, auteur de "Disparaître de soi, une tentation contemporaine" (Editions Métailié, 2015), s'exprime chez les adeptes du "pseudocide" le "sentiment d’une saturation dans leur existence et une volonté de rompre avec toutes les contraintes de l’identité propres à une existence sociale, familiale, professionnelle. Soit un sentiment de trop-plein, de burn-out, au regard d’une identité précise imposant des devoirs et des responsabilités". En d'autres termes, disparaître pour de bon, c’est une manière de "prendre la clef des champs", de "s'effacer socialement", d’éliminer une identité comme son état civil pour en refaire une autre, dans un pays qui ne sera pas trop regardant sur les papiers d’état civil.

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