L'éreutophobie est la peur obsédante de rougir en public. Pas parce qu’il fait chaud, mais parce qu’on a ressenti une émotion forte, qu’elle soit positive ou négative. Cette phobie, entre anxiété sociale et TOC, se développe souvent à l’adolescence et peut vite se transformer en calvaire.

Le rougissement du visage est dû à un afflux de sang dans les petits vaisseaux présents sous la peau, qui se dilatent lorsque l’organisme sécrète de l’adrénaline pour répondre à un stress. Ce phénomène, incontrôlable, est normal – tout le monde rougit, même si cela ne se repère pas forcément sur les peaux mates –, mais il est plus ou moins important en fonction des individus.

A l’origine de cette peur de rougir, il y a souvent un sentiment de honte que l’on a éprouvé soi-même, ou vis-à-vis d’un membre de sa famille dans une situation gênante.

Comme pour toutes les phobies, le premier des symptômes est l’évitement. L’éreutophobe a tendance à fuir les situations qui font naître son trouble. Il fait donc tout pour ne pas se confronter aux autres, quitte à rester cloîtré chez lui.

Si la rencontre avec autrui ne peut être esquivée, elle déclenche une angoisse très forte, accompagnée de sueurs, de tremblements, de palpitations, ainsi qu’une hyper-focalisation sur soi pour tenter d’arrêter, ou du moins de dissimuler – derrière une mèche de cheveux, par exemple – le fard aux joues.

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