La poudre d'escampette s'utilise dans l'expression prendre la poudre d'escampette, qui signifie partir sans avertir.

Escampette vient de l'ancien verbe escamper (de l'Italien scampare) qui, dans un registre familier, signifie décamper, prendre la fuite, partir sans dire adieu.

Selon des sources, l'expression ferait allusion à la situation d'une personne qui, ayant pris une certaine poudre, quitte brusquement l'endroit où elle se trouve. Cette locution daterait du xviie siècle : les chroniqueurs ont conservé le nom de nombre de poudres purgatives, très prisées à l'époque par effet de mode, qui faisaient la fortune des charlatans. Molière caricature cette pratique dans sa pièce Le Malade imaginaire, où Argan, se croyant toujours malade, se fait faire des purges en plus des saignées et prend divers remèdes dispensés par des médecins incompétents.

De source militaire plus précise et sans doute plus logique : les gens de l’art du canon, les artilleurs, étaient à l’époque en batterie en avant de la "piétaille" à cause de la faible portée des bombardes. Pour des raisons de sécurité, les réserves de poudre étaient disposées à l’arrière. Des aides, et pas forcément des militaires de métier, étaient employés à pourvoir les artilleurs. Dès que la bataille tournait (ou semblait tourner) à l’avantage de l’ennemi, ces gens allaient « à la poudrière » mais ne revenaient pas… Ils décampaient.

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