Aujourd’hui, la pierre de Rosette qui a permis à Champollion de décrypter les hiéroglyphes trône au British Muséum. Et pourquoi pas au musée du Louvre alors qu'elle a été découverte par les soldats français lors de la campagne d’Égypte de Bonaparte ?

Découverte à Rachid (Rosette) en 1799 par le lieutenant François-Xavier Bouchard, lors de l’expédition de Bonaparte en Egypte (1798 -1801), elle fut prise en butin de guerre par l’armée anglaise après la défaite des Français à Aboukir.

Cette stèle bilingue porte un décret dit « de Memphis » promulgué à l’issue d’une assemblée des prêtres d’Egypte. Le texte confirme l’établissement d’un culte en l’honneur du jeune pharaon Ptolémée V, en échange de privilèges accordés aux temples. Le décret est rédigé en trois écritures : en hiéroglyphes, l’écriture traditionnelle des textes sacrés et officiels, en démotique, l’écriture cursive utilisée pour les échanges quotidiens, en grec, langue de la dynastie des Ptolémée, au pouvoir en Egypte à cette époque.

Cette inscription permit à Jean-François Champollion, grâce à sa connaissance du grec et du copte, d’identifier plusieurs signes : il repéra le nom de Ptolémée dans le texte démotique et déchiffra les caractères hiéroglyphiques correspondants, inscrit dans un cartouche. Son travail sur la pierre de Rosette fut un moment important dans le déchiffrement.

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