Dans la mythologie grecque, les Muses sont les neuf filles de Zeus et de Mnémosyne qui présidaient aux arts libéraux.

Dans l’Odyssée, Homère invoque une Muse, sans doute Calliope, peut-être Erato, pour raconter le retour d'Ulysse à Ithaque après la fin de la guerre de Troie :

«O Muse, conte moi l'aventure de l'Inventif : celui qui pilla Troie, qui pendant tant d'années erra… A nous aussi, Fille de Zeus, conte un peu ces exploits»

Mais dans l’Iliade, où il narre un épisode de la guerre de Troie, il invoque une déesse :

« Chante la colère, déesse, du fils de Pélée, Achille, colère funeste, qui causa mille douleurs aux Achéens. »

À l'origine, elles étaient trois : Aédé (le « chant »), Mélété (la «méditation») et Mnémé (la «mémoire»). Elles représentent les pré-requis de l'art poétique dans la pratique du culte.

À Delphes, elles portent le nom des trois premières cordes d'une lyre : Aiguë (Nété), Médiane (Mésé) et Grave (Hypaté).

Cicéron dans La Nature des Choses en compte quatre : Thelxinoé «qui touche le cœur», Aédé «le chant», Arché «le commencement» et Mélété «la réflexion».

La tradition leur attribuait deux résidences : une sur le mont Parnasse, l'autre sur l'Hélicon.

C'est Platon vers 401 av. J.-C., puis les néo-platoniciens, qui font des neuf Muses les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel, d'après la conception de l'art selon laquelle le poète est possédé, transi par le dieu.

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