L'attiéké est un mets traditionnel ivoirien fait à base de manioc.

Le mot attiéké vient du mot « atcheke» issu de la langue AVIKAM et non de la langue ebrié parlée dans le sud de la Côte d'Ivoire.

Spécialité culinaire de certains peuples lagunaires (Ebrié, Adjoukrou, Alladian, Abidji, Avikam) du Sud de la Côte d'Ivoire, l'attiéké est traditionnellement produit par les femmes, qui se constituent à cet effet en équipes dans le village.

Le manioc est épluché, broyé et mélangé à une petite quantité de manioc préalablement fermenté (c'est l'inoculum ou ferment ayant différentes appellations selon les ethnies productrices : "mangnan" en Ebrié, "lidjrou" en Adjoukrou, et "bêdêfon" en Allandjan), puis la pâte ainsi obtenue est mise à nouveau à fermenter pendant un à deux jours. Au bout du temps de fermentation qui aura permis d'éliminer en grande partie l'acide cyanhydrique contenu naturellement dans le manioc, la pâte est essorée, tamisée, séchée et vannée puis mise à cuire à la vapeur. Après quelques minutes de cuisson, l'attiéké est prêt à être consommé.

L'attiéké se consomme traditionnellement en accompagnement de viandes ou de poisson, souvent avec une sauce.

Au fil du temps, sa consommation est devenue tellement importante que sa production a été industrialisée. Ainsi, la Société Ivoirienne de Technologie Tropicale a été créée en 1979 pour faciliter la tâche des producteurs de la filière attiéké, mais surtout moderniser la production et améliorer la qualité.

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