Iris Murdoch est née à Dublin en 1919. Philosophe de formation, et requise par les problèmes du langage, elle publia, en 1953, un essai sur Sartre qui fit grand bruit. A Oxford, où elle termina ses études, elle devint disciple de Wittgenstein, dont elle continue de se réclamer. Elle se veut également néoplatonicienne et rédigea, dans cette optique, divers essais repris ensuite en plusieurs volumes. Son premier roman fut édité en 1954, et sa réputation, depuis lors, ne cessa de croître, lui attirant un public de plus en plus vaste et international.

La Mer, la mer est le treizième de ses ouvrages romanesques traduits en français chez Gallimard. Certains la tiennent, à juste titre, pour un des auteurs les plus importants de notre époque. Elle a, chez nous, ses fanatiques, et elle y a trouvé des exégètes. Des oeuvres comme La gouvernante italienne, Une défaite assez honorable, Le prince noir, Un enfant du verbe, par exemple, sont révélatrices d’un univers « fabuleux » qui n’appartient qu’à elle : monde fascinant, énigmatique, qui se dévoile de livre en livre, comme si l’auteur n’écrivait jamais que la même chose, mais autrement. Chaque fiction ou fable que publie Iris Murdoch peut se prendre séparément des autres titres de sa bibliographie, et s’appréhender ainsi qu’un roman d’aventure semi-policière, mais la saisie de l’ensemble, la lecture en continuité des treize volumes parus en langue française, font apparaître la complexité d’un univers étrangement symbolique.

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