Une impulsion laser stoppée par un nuage d’atomes hyper froids peut être recréée à quelques micromètres de là, dans un autre nuage d’atomes froids, annoncent des chercheurs dans la revue Nature publiée aujourd’hui. Entre les deux impulsions laser, il y a un petit espace qui les sépare et qui donne de nouvelles idées aux chercheurs qui tentent de manipuler l’information optique.

Lene Vestergaard Hau et ses collègues (Harvard Université, USA) ont utilisé deux condensats de Bose-Einstein pour stopper la lumière. Cette physicienne avait été une des premières à freiner la lumière grâce à ces nuages d’atomes refroidis juste au-dessus du zéro absolu (-273,15°C). D’autres ont depuis réussi à arrêter la lumière –et donc à la stocker brièvement- dans ces mêmes condensats.

Cette fois-ci, l’équipe de Lene Vestergaard Hau a préparé deux nuages d’atomes de sodium. Quand l’impulsion laser a traversé le premier condensat, elle s’est transformée en matière, expliquent les chercheurs. Plus exactement en onde de matière qui est la copie parfaite de l’impulsion d’origine et qui voyage à la vitesse de 200 mètres par heure. Lorsque cette onde de matière entre dans le second nuage d’atomes, situé à 50 micromètres, elle se transforme en lumière, faisant renaître l’impulsion stockée dans le premier condensat.

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