En 1938, l’évolution internationale radicalise la politique intérieure. Mussolini affirme son rapprochement avec Hitler en participant à la création de l’axe Rome Berlin. Le nouveau ministère de la Culture populaire, créé en 1937, durcit la censure et s’inspire de l’Allemagne qui a interdit les comics américains tout comme le cinéma hollywoodien. C’est la première fois que l’Etat italien dispose d’une administration dédiée à la gestion de la culture.

Il interdit tous les sujets d'importation ou d'imitation américaine, sauf les productions Disney qui se distinguent par leur « valeur artistique et leur moralité »

Pourquoi donc cette permission accordée à Mickey et consorts ? La légende dit que ces histoires plaisaient beaucoup à la famille Mussolini mais la réalité est certainement plus complexe. S'il est presque certain que Mussolini a rencontré les frères Disney lors de leur venue en Europe et qu'évidemment il appréciait leurs films autant que leurs personnages. Guido Bonsaver intitule un des chapitres de son livre « Mussolini, le censeur suprême », son rôle est déterminant tant pour interdire que pour autoriser. Cette dérogation résulte sans aucun doute de l'action de Mondadori qui a la confiance du régime et est un éditeur dominant dans le secteur de la jeunesse.

En février 1942, Mickey n’échappe plus à l’interdiction : il disparait et est remplacé par les aventures de Tuffolino, un personnage crée par Federico Pedrocchi sur un scénario de Pier Lorenzo De Vita.

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