Londres, printemps 1948 : la capitale britannique s'apprête à accueillir les Jeux olympiques dans une ville exsangue où les ravages des bombardements du Blitz sont encore visibles. Surnommés "les Jeux de l'austérité", ils sont organisés avec un budget spartiate de 70 000 livres, l'équivalent de 600 000 livres aujourd'hui (720 000 euros). Les athlètes britanniques doivent fournir leur propre tenue de sport. Les participants venus de l'étranger sont logés dans des écoles transformées en dortoirs ou dans des baraquements militaires. Le rationnement est si draconien que le Danemark, la Chine et le Mexique se sentent obligés d'expédier des caisses de nourriture. De son côté, la délégation française, épouvantée par les repas offerts par ses hôtes, s'approvisionne depuis Paris en steaks et caisses de Mouton-Rothschild. Mais, en dépit de l'évidente pénurie qui les caractérise, les Jeux se révèlent être un grand succès, tant auprès du public qu'au niveau économique.

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