La chikwangue (kwánga en kikongo) – également appelée « bâton de manioc » et parfois bâton-haricot– est un mets traditionnel du bassin du fleuve Congo, consommé notamment en République démocratique du Congo, au Cameroun, en République du Congo, au Gabon et en République centrafricaine. Comme le foufou, c'est un produit dérivé du manioc.

Les Européens amènent le manioc en Afrique au xvie siècle.

Selon W. O. Jones, qui a étudié la diffusion du manioc en Afrique – depuis le Brésil –, sa culture s'est développée dans le bassin du Congo vers 1640-1650, date à laquelle les populations auraient appris à fabriquer le « pain de manioc ». Mais c'est seulement au début du xxe siècle que le manioc est devenu l'aliment de base dans la région.

La préparation de ce plat est assez longue. Dans le sud du Congo, elle nécessite une ou deux semaines. Il faut d'abord laisser tremper les tubercules puis les émietter à la main dans l'eau. Puis on laisse égoutter la pâte obtenue pendant deux jours dans un sac. Elle est ensuite travaillée à la main sur une planche en bois avec un rouleau, puis cuite à la vapeur. On lui donne alors la forme de boudins (bâtons) qu'on enveloppe dans des feuilles. Il peut s'agir de feuilles de bananier ou de Megaphrynium macrostachyum . Il faut au moins deux feuilles pour envelopper un bâton. Ensuite, on fait à nouveau cuire à l'étouffée le tout. Le produit obtenu est de consistance élastique, il a peu de goût, mais il est très nourrissant.

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