Fort de son prestige de conquérant des Gaules, Jules César a franchi cinq ans plus tôt le Rubicon. Nommé dictateur à vie, il n'a de cesse de combattre ses ennemis tout en modernisant l'administration de l'empire.

Le 15 février de l'an 44 av. J.-C., à l'occasion des Lupercales, le fidèle Marc Antoine pose sur la tête de César le diadème des rois grecs. Mais la foule proteste et le dictateur ôte lui-même la couronne et l'envoie au temple de Jupiter.

Jules César projette d'accepter le titre de roi pour la partie orientale de l'empire romain à l'occasion de la prochaine réunion solennelle du Sénat.

Celle-ci doit avoir lieu le jour des Ides de mars en un lieu appelé « portique de Pompée », qui remplace la Curie, incendiée huit ans plus tôt. Ses proches, y compris sa femme Calpurnie, avertissent César d'une grave menace et lui font part de mauvais présages mais il n'en a cure.

Or, pas moins de soixante sénateurs trempent dans un complot contre sa personne. Ils craignent pour l'avenir du régime sénatorial et oligarchique.

À peine installé dans la salle, sous la statue de Pompée, son ancien rival, César est provoqué par un sénateur du nom de Tullius Cimbre. Celui-ci, rejoint par d'autres sénateurs, lui soumet une requête et, feignant la colère, agrippe la toge de César et l'arrache.

À ce signal, c'est aussitôt le hallali. Selon le récit de l'historien Suétone, Jules César est frappé de 23 coups de poignard par les sénateurs qui l'entourent.

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