« Si le nez de Cléopâtre eût été plus court, toute la face du monde aurait changé. » Pascal fait ici référence à la célèbre reine d'Égypte Cléopâtre (69-30 av. J.-C.), réputée pour sa beauté, dont son long nez était un élément clé, et pour ses amours, notamment avec les Romains Jules César et Marc Antoine.

Si l'austère Pascal s'y intéresse dans ses Pensées (1670), c'est pour démontrer que de petites causes peuvent produire de grands effets. Comme dans une chute de dominos, un événement peut entraîner une série de réactions en chaîne qui engendrera des conséquences très éloignées du point de départ.

Et souvent, il existe une disproportion entre les causes (souvent insignifiantes au départ) et l'ampleur des conséquences (gigantesques à l'arrivée), l'effet grossissant à chaque étape. Ainsi, si Cléopâtre avait eu un nez plus court (chose d'une importance mineure), elle n'aurait peut-être pas séduit les plus importants personnages de Rome.

Comme nulle autre, peut-être, Cléopâtre sut user de ses charmes à des fins politiques. En attirant à elle César puis Antoine, qui l’aimèrent à la folie.

Les Pensées de Blaise Pascal, mélange de réflexions et de notes de lecture, sont rassemblées dans des papiers retrouvés après sa mort.

Blaise Pascal, né le 19 juin 1623 et mort le 19 août 1662 à Paris, est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.

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