Le 2 décembre 1982, l'équipe du Dr William DeVries, de l'Université de l'Utah, implante un coeur artificiel pour la première fois sur un dénommé Barney Clark, un sexagénaire dont le coeur est dans un état de détérioration avancée. Cette tentative survient peu après que la Food and Drug Administration ait autorisé l'usage d'un nouveau coeur artificiel développé par le Dr Robert Jarvik : le Jarvik 7. Le patient survit à l'opération de 7 heures 30, un exploit relayé au monde par des centaines de journalistes présents dans l'hôpital. Une fois posé, ce coeur de polyuréthane et d'aluminium est relié par des tubes d'une longueur de 6 pieds à un compresseur de 180 kilos, ce qui limite la mobilité de Clark dont la santé demeure difficile (infections, pertes de conscience, etc.). Cette avancée technologique est néanmoins saluée, tout en suscitant des réflexions sur sa dimension éthique. Les coûts de ce coeur artificiel, sans les frais d'opération et d'hospitalisation, s'élèvent par exemple à 16 450 $, une somme importante. D'autres interrogations portent sur les conséquences possibles de progrès scientifiques comme ceux-ci sur les humains. Barney Clark décède le 23 mars 1983, 112 jours après son opération. Le deuxième récipiendaire du Jarvik 7, William Schroeder vivra pour sa part 620 jours avec un coeur artificiel (novembre 1984-août 1986).

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